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__Le théâtre itinérant d'Eyala Pena construit en avril 1999 est le fruit d'un travail d'élaboration collectif au Cameroun, initié par Barbara Bouley, metteur en scène de la compagnie un Excursus (Projet Eyala Pena).

__Décloisonnement et ouverture ont été les maîtres mots de ces ateliers. La forme, les dimensions, l'esthétique, la relation au public et l'éthique de ce théâtre hors du commun sont nées de ces échanges transdisciplinaires. Cinq plasticiens camerounais (Blaise Bang, Salifou Lindou, Hervé Yamguen, Hervé Youmbi, Jules Wokam) et un scénographe français (Jean-Christophe Lanquetin) en sont les architectes. Ils ont travaillé à l'élaboration technique de l'intérieur du théâtre et à son traitement plastique (accompagné par le plasticien Emmanuel Duro). Une entreprise du quartier Nylon à Douala en a assuré la construction et est en charge de sa maintenance.

__ Le port d'attache du théâtre itinérant d'Eyala Pena est fixé à Bonendalé, petit village des environs de Douala, au Cameroun. Mais depuis sa naissance, ce " lieu des artistes-nomades " a circulé au Cameroun, dans les quartiers populaires de Douala et de Yaoundé, ainsi qu'en France, dans d'autres quartiers populaires, à l'occasion de la manifestation " mission 2000 à Lilles, l'Afrique en création ".

_____ Le théâtre itinérant d'Eyala Pena prend entièrement corps dans ces quartiers : cet outil nouveau a été créer pour aller à la recherche des publics qui vivent en marge de la création contemporaine et de l'art en général. Le théâtre itinérant d'Eyala Pena est géré depuis 1999, par la compagnie Un Excursus. A la suite des premiers chantiers d'Eyala Pena, cette compagnie française a mis en oeuvre au Cameroun une association d'artistes (CITE PENA) afin de fédérer l'ensemble des esprits qui avaient pris part à la création de ce lieu. Elle a depuis lancé un programme de formation afin que, dans l'avenir, les membres de CITE PENA puissent faire fonctionner techniquement et administrativement ce théâtre itinérant.

__ Quarante artistes (plasticiens, auteurs, musiciens, metteurs en scène et comédiens) venus du Cameroun, de la France, du Gabon, du Togo et du Bénin se sont retrouvés dans une école maternelle (" La pépinière ") du quartier de Bali à Douala. Dans un soucis de croisement des divers artisanats des arts vivants, ils ont commencé leurs travaux (écriture, scénographie, mise en scène et régie générale).